Au jeune âge, les bétons contenant du laitier de haut-fourneau peuvent présenter un risque élevé de fissuration par retrait gêné. L'auto-cicatrisation naturelle de ces fissures a été observée in-situ et permettrait d'améliorer la durabilité de ces structures (propriétés de transfert, mécaniques). L'impact du laitier sur ce phénomène a pourtant été peu étudié. Dans cette étude, les mortiers contenant différentes teneurs en laitier ont été fissurés au jeune âge. La cinétique et l'amplitude de l'auto-cicatrisation ont été suivies par des essais non destructifs originaux : la tomographie aux rayons X et la mesure de débit d'air pour une fissuration contrôlée par cœur expansif. Les résultats montrent qu'un faible degré d'hydratation au moment de la fissuration permet de donner au matériau de bonnes capacités d'auto-cicatrisation. La caractérisation des produits de cicatrisation par MEB-EDS témoigne de la formation de nouveaux produits dans les fissures : des C-S-H pour un stockage sous eau et de la calcite pour un stockage en chambre humide. Les mesures réalisées au moyen d'un MEB avec nano-indenteur montrent que les produits de cicatrisation se fissurent plus facilement que les produits d'origine.